Accueil >> Plongée >> La FFESSM discrimine un plongeur invalide qui revendique son autonomie, une sortie de crise pleine de dignité

Discrimination : Un plongeur invalide revendique son autonomie, la FFESSM la lui refuse dans un premier temps. Une réponse responsable est donnée



Si vous voulez réagir, laissez un message en bas de la lettre ouverte sur plongeur.com

Roland Blanc, président de la FFESSM

Marseille, le 19 septembre 2008

Cher Monsieur,

J’aurais souhaité pouvoir vous écrire bien plus tôt que vos difficultés s’achevaient enfin.
Je vous dois donc, au nom de la Fédération, des excuses pour la situation dans laquelle vous avez été placé en raison de l’application rigoureuse d’une réglementation en connaissance de son abrogation programmée. Je vous dois encore des excuses pour la lenteur avec laquelle la fédération vient enfin vous apporter une solution positive et définitive.
Il faut que vous sachiez que votre Président de région, Pierre DUNAC, m’a interpellé ainsi que les membres du Comité Directeur National, dès qu’il a eu connaissance de votre situation. Il nous a transmis l’ensemble des éléments ainsi que la décision responsable qu’il a immédiatement prise pour résoudre, à son niveau à savoir au sein du Comité Interrégional Pyrénées-Méditerranée, tout problème. Il nous a également demandé l’organisation d’un vote par mail du CDN afin d’abroger au plus vite l’article réglementaire à l’origine du litige, puisque cette abrogation avait été demandée par la Commission Médicale et de Prévention Nationale dès le comité directeur national du mois de juin et donc adoptée par cette commission bien avant.
J’aurais pu peut-être prendre à mon niveau la même décision que celle prise par votre président de région. Malheureusement, et même si cela ne devrait pas être le cas, les choses sont souvent plus délicates au plan national qu’au plan régional.
L’idée d’un votre électronique m’est donc apparue comme étant la meilleure solution.
Pour preuve d’ailleurs que les choses sont ici plus délicates, à ma grande surprise, l’un de mes vice-présidents s’est opposé au principe même de l’organisation du vote.
Je ne vous cache pas que les raisons de cette opposition dépassent mon entendement et je fus consterné de ne par trouver là une issue rapide à votre situation.
Parallèlement, et sans rapport avec votre cas particulier, nous avons élaboré un nouveau règlement médical durant l‘été pour lequel le CDN avait décidé, au mois de juin, qu’il serait consulté et voterait par mail. Ce règlement vient donc d’être soumis au vote et d’être adopté. Il ne reprend pas, comme prévu, l’article qui a été la source de vos ennuis. Dès lors, et en vous renouvelant toutes nos excuses, j’ai enfin la joie de vous annoncer officiellement que seul votre certificat médical de non contre-indication, sans autre visa ou formalité supplémentaire, suffit désormais à satisfaire les obligations réglementaires en la matière.
Veuillez agréer, Cher Monsieur, l’assurance de mes sentiments sportifs et respectueux.


Roland BLANC

Le Président

_______________________________________________________________________
Siège national : 24, quai de Rive-Neuve – 13284 Marseille CEDEX 07 – Tél. 04 91 33 99 31 – Fax : 04 91 54 77 43 – www.ffessm.fr
Cette lettre m'est parvenue le 19-09-2008 le lendemain même d'une réunion au Conseil Départemental de l'Aude de l'Ordre National des Médecins.
Cette réunion de médiation faisait suite à la plainte déposée contre les deux médecins concernés par cette affaire : le médecin régional de la commission médicale et l'ex Médecin fédéral national de plongée Handisport.
Nous voulons informer, pas faire une chasse aux sorcières, les noms des médecins ne seront donc pas mentionnés.

Ordre National des Médecins, Conseil Départemental de l'Aude

Lors de cette réunion était Etaient convoqué le docteur D….. (médecin régional), François-Pierre Langlois, en présence du docteur Delgado Vice-Président du Conseil Départemental et du docteur Baux Conseiller Ordinal. Le médecin fédéral de François-Pierre Langlois était présent en tant que conseil.

Le PV de réunion établi que :
"Après en avoir débattu avec M. Langlois, le Dr D... ne peut que déplorer et regretter les désagréments occasionnés par une réglementation désormais désuète et souhaite à l'intéressé de pratiquer son activité de plongée avec autant de passion et de plaisir."

Ces excuses faites en réunion officielle m'ont paru suffisantes pour arrêter l'action en cours.


Je ne dirais rien de l'action encore en cours contre l'autre médecin. Mais...

Nous apprenons que le médecin fédéral national de plongée Handisport a démissionné de ses fonctions nationales.


Au sujet de la déontologie et de la morale

Le président Roland Blanc fait allusion à l'attitude stupéfiante d'un de ses vice-présidents. Les acteurs du forum m'ont permis d’avoir récemment connaissance des propos écrits de ce Vice-Président. Ils sont effectivement outranciers et édifiants à ce niveau de responsabilité.


Toulouse le 09 Juillet 2008

Objet : lettre ouverte au Président Roland Blanc pour discrimination d'un invalide au sein de la FFESSM


Monsieur,

Je vous alerte par ce présent courrier sur la discrimination dont je suis victime au sein de votre fédération en tant qu'invalide.

L'invalidité a de multiples visages :
• Si le handicap est lourd, il rentre dans un cadre bien précis (fauteuil roulant, cadre handisport …); alors au sein de la FFESSM, tout est organisé pour accueillir les invalides.
• Il existe des situations, où l'invalidité est moins caractérisée, permettant au sujet de conserver une pratique normale sans rentrer dans le cadre strict du handisport.

Je tiens à vous informer, alors que c'est dans cette 2nd catégorie que je pratique la plongée sous marine, que je suis en train de subir une grave discrimination au sein de votre fédération.

J'ai été candidat classé aux demi-finales des Championnats de France de photo sous marine qui se sont déroulés début juin sur l'étang de Thau.

Mon médecin fédéral, ainsi que les autres médecins que j'ai consulté jusqu'à présent, pour qualifier mon état, expriment qu'il existe chez moi des séquelles de tétraplégie récupérée.
Je marche (j'ai manifesté sur 10 kilomètres lors de l'explosion de l'AZF à Toulouse), je conduis des véhicules non aménagés, je skie (je suis ancien professeur National de ski) et quand j'ai souhaité passer mon niveau 2, je l'ai fait avec succès dans mon club sans aménagement particulier en dehors de toutes structures handisport et dans le plus strict respect de la réglementation (annexe 7).

La réalité de ma pratique depuis mon accident (en 1991, traumatisme non lié à la plongée), est la reprise régulière de la plongée depuis 2002, plus de 200 plongées à mon actif dans mon club affilié à la FFESSM et d'autres structures, en autonome (N2) donc sans encadrement. Ceci aurait pu encore durer pendant de nombreuses années.
Mon seul tort, avoir participé aux Championnats de France de photo sous marine 2008. Pour cette inscription, il a été demandé à mon médecin fédéral de rajouter la mention d'aptitude à la compétition de photo sous marine. Devant moi, mon médecin fédéral a fait part de sa décision positive en laissant un message sur le répondeur du médecin régional.

Lors de ce championnat j'ai effectué les 2 manches de 3 heures; qui se sont déroulées particulièrement bien, nous avons pris beaucoup de plaisir (bonne ambiance, bonne entente avec les compétiteurs et l'organisation …). Durant la 2eme manche, après 2 heures au moment du changement de blocs, j'ai eu un petit entretien de 10mn avec le médecin régional présent sur le bateau. Comme un hasard heureux c'est le médecin régional de mon comité, celui-là même qui a été informé par mon médecin fédéral, qui assure la sécurité. Il m'explique alors, qu'il s'étonnait un peu de me voir participer à cette épreuve car, en tant que médecin régional, il aurait du viser mon certificat médical. Mais il ajoute qu'il avait entendu parler de moi, et que surtout la nécessité de cette contre signature était abrogée à la demande la commission médicale nationale, cette décision d'abrogation devant être entérinée par le comité directeur de la fédération lors de sa prochaine réunion en octobre 2008.
(annexe 3)

Puis je repars finir la manche avec mon modèle.

J'ai ensuite souhaité participer à un stage fédéral organisé par La Commission Pyrénées Méditerranée conjointement avec Rhône-Alpes Bourgogne Auvergne, stage photo et vidéo du 5 au 12 juillet à Estartit.

L'organisateur de ce stage, m'a alors indiqué que le médecin régional l'avait rappelé à l'obligation de faire contre signer mon certificat médical. J'en fus surpris compte tenu de la conversation que j'avais eu quelques jours plus tôt avec lui sur le bateau.
Pourquoi cela ne l'a t il pas fait lors des championnats de France, puisqu'il était présent ??
Mais j'ai tout de même suivi la procédure et téléphoné à ce médecin régional qui m'a demandé de lui envoyer mon dossier médical, ce que j'ai immédiatement fait.
Le 2 juillet, soit trois jours avant le début du stage, je me permets de le contacter m'inquiétant de n'avoir pas encore reçu le dossier en retour. Il m'explique alors qu'il a demandé un avis au Médecin fédéral national de plongée Handisport (FFH), mais qu'en tout état de cause, le certificat médical actuel suffirait pour le stage.
Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir le lendemain, un mail du médecin national handisport, qui vaut pour refus de validation (voir annexe 1 de cette lettre).
Je contacte le médecin national handisport par téléphone qui m'explique que ce refus est de pure forme et pure application des textes de la fédération. Je lui explique que ce n'est pas un avis sur les textes qui lui sont demandés, mais une étude de mon cas personnel, sur la base de renseignements qu'il devait avoir reçus. Il me dit dans un premier temps qu'il ne peut se prononcer sans me connaître puis pressé par moi de questions, m'informe que le médecin régional lui aurait expliqué que j'étais sorti de l'eau en hypothermie.
Je m'étonne de cette information, car je n'ai pas eu froid lors de cette épreuve alors que j'ai la sensibilité à la température (voir annexe 2 ) et comment le médecin régional responsable de la sécurité aurait il pu laisser repartir terminer sa manche un candidat en état d'hypothermie ?
En revanche, certains compétiteurs de cette épreuve m'ont apporté leurs témoignages (annexe 5) pour exprimer qu'eux même frissonnaient à la sortie de l'eau.
Je propose alors au médecin national handisport de me rencontrer pour une consultation. Il m'explique que c'est inutile car il connaît le tableau clinique des tétraplégiques (voir annexe 2: "pertes de sensibilités au touché, pas de sensibilité à la température, donc sujet aux hypothermies, problèmes urinaires" : tout ceci ne m'est pas applicable : j'ai la sensibilité au toucher sur tout le corps, à la température, absence de problème urinaire.
Il y a discrimination : on tente de me faire appliquer un règlement qui concerne l'handisport alors que mon état clinique m'a toujours permis de rester en dehors de ce milieu.

Mon médecin fédéral, mon médecin traitant ainsi que d'autres médecins auxquels j'ai eu l'occasion de demander des certificats, ont toujours soutenu cette position : je plonge dans le cadre de mes prérogatives (aujourd'hui N2) et sans les limites des plongeurs handisport.

Le médecin national handisport me propose alors de plonger en dehors du cadre de la FFESSM. Bel exemple d'exclusion !

L'organisateur de ce stage, informé par moi-même, refuse alors ma participation la veille du départ, alors que j'ai déjà fait deux stages avec lui en 2006, conséquence de cette discrimination par les deux médecins évoqués dans ce courrier. J'ai du annuler mes vacances consacrées à ce stage.


Je vous encourage Mr le Président de bien vouloir visionner cette vidéo de moi, 2 ans après mon accident, en train de skier avec ma fille :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/fpl_ski1_1993/video/x60a4h_fplski11993_lifestyle
Egalement de consulter les annexes de ce courrier.

Le médecin national de la FFESSM (je ne parle plus de médecin national handisport) que j'ai alerté avec toutes les pièces nécessaires m'explique que la FFESSM est obligé d'appliquer des mesures mises en place par la fédération handisport.
Dans le même temps un responsable handisport de votre fédération m'assure que son premier objectif est de sortir les handicapés les plus autonomes du cadre de l'handisport.
Je vous rappelle que je n'ai jamais songé, n'y souhaité y entrer, n'étant pas, de toute évidence concerné.

Alors que croire ? Pouvez-vous m'aider à débrouiller cet écheveau.

Depuis trois jours, je me sens très handicapé… par la chaîne de décisions prises entre des médecins à la tête de votre fédération et l'organisateur du stage fédéral.

J'ai été atteint dans ma dignité, discriminé.

Un mois après ma participation aux championnats de France, je devrais être l'heure où je vous écris en train de participer à un stage photo fédéral à Estartit en Espagne, j'en suis exclu.

François-Pierre Langlois




Annexe 1 Mail du Dr Gascxxx

De: <Jgxxxx@aol.com>

À: <maxxxx@wanadoo.fr>; <fxxxx@fxxxx.com>
Objet: Plongée handi
Date: jeudi 3 juillet 2008 14:41

Cher ami,
Suite à la réception du ton courrier, en temps que médecin fédéral national
de plongée handisport, je voudrais rappeler les éléments suivants:
En l'état actuel:
- La plongée chez le tétraplégique est qualifiée d'exceptionnelle. TOUJOURS
ACCOMPAGNEE voire encadrée (2 plongeurs valides)
- Profondeur limitée à 10m. A cause de l'éventualité d'une fausse route.
- Durée: 15mn (augmentation possible de 1mn/degrés, sans dépasser 20mn. A
cause de l'hypothermie.
- équipement complet. 1/2 étanche souhaitée.
- Une seule plongée recommandée. Si deuxième immersion, T° ne doit pas être
au dessous de 37°.
Tout cela dans un but de protection du plongeur. Le certificat médical doit
préciser durée et profondeur, afin de ne pas mettre en défaut le moniteur.
Souhaitant avoir répondu à ta demande.
Bien amicalement


Docteur jxx-Mxx Gxxxx
Médecin fédéral national de plongée Handisport.
Responsable médical des sports de pleine nature.
Centre Hélio marin
66650 BANYULS SUR MER
06 13 72 xx xx
jxxxxx@aol.com



Annexe 2 : Sensibilité à la température :

Lors du coup de fils au docteur Jxx-Mxxx Gxxx, je retranscris ici quelques un de ses propos.


En dehors de ce qui est déjà mentionné dans mon courrier :
Pour rappel : il m'explique qu'il est inutile de me voir car il connaît le tableau clinique des tétraplégiques "pertes de sensibilités au touché, pas de sensibilité à la température, donc sujet aux hypothermies, problèmes urinaires". Je rappelle que rien de ceci ne m'est pas applicable.

"Vous les handicapés, vous voulez toujours en faire plus, nier vos difficultés…"

Il ajoute qu'il a le pouvoir de m'empêcher de plonger deux fois par jour et de me limiter dans ma pratique : profondeur. Compte tenu de l'historique de ma pratique, c'est un abus de pouvoir.



Annexe 3 :
De: "mxx Dxx" <mxxx@wanadoo.fr>
À: "GillesSxx" <gxx.sxx@free.fr> "François-PierreLanglois" <fxxx@fxxx.com>
Cc: "YvesKxx" <yves.xx@wanadoo.fr>; "cavlrmp" <cavlrmp@wanadoo.fr>; <jxx.pxxx@free.fr>; <mxx@wanadoo.fr>; <jx.lxx@wanadoo.fr>; <axx.fxx@wanadoo.fr>; <lxxx.bxxxxx@neuf.fr><br /> Objet: Re: Stage estartit
Date: lundi 16 juin 2008 14:12

Bonjour Gilles
Je viens d'avoir le Dr Brxxx Grxxxx:
la modification que je t'avais évoquée (suppression de l'obligation de contre signature par le président de la cmpr pour les plongeurs handi) ne pourra passer ce week end lors du cdn (ordre du jour déjà fait)
cela sera fait donc lors du cdn d'octobre 2008.
La règle actuelle reste donc de vigeur: tout certificat médical doit etre établi par un médecin fédéral et contre signé par le président de cmpr: cf le site:
http://medicale.ffessm.fr/RI_medical.htm#handi
Dans notre région j'ai délégué cette tache , je te le rappelle, au Dr Gxxxx, notre référent "plongée handi"
Ce sympathique plongeur dont j'ai fait la connaissance à Thau peut donc me teléphoner pour la marche à suivre.
Je reste donc ainsi que la cmpr à votre disposition.

amicalement
Dr mxx Dxxx
Pdt de la CMPR PM



Annexe 4 :
François-Pierre Langlois ne se contente pas d'être un plongeur autonome. Il participe activement à la rédaction du site plongeur.com à travers des articles traitant de tests poussé de matériel photo sous-marin. Les tests sous-marins étant bien sûr effectués par lui-même.

Voir : http://www.plongeur.com/magazine/2007/12/27/essai-test-canon-g9-photo-sous-marine/

Annexe5 :
Hervé Chauvez participant aux championnats de France témoigne sur forum-photosub.fr :

Une chose est sure. Tu fais bien d'en parler sur ce forum

D'une part des responsables fédéraux audiovisuels parcourent ce petit forum.
D'autre part des plongeurs photographes qu'ils connaissent t'ont vu à l'œuvre , et peuvent confirmer ton autonomie.
J'en fait partie.

On devrait finir par trouver une sortie, à ce blocage.

Tu étais parfaitement organisé avec ton épouse, et tu as fait les deux manches de trois heures sans plus de problèmes que nous autre.

D'un coté les politiques prétendent vouloir intégrer davantage les Handicapés à la vie associative et professionnelle, de l'autre , ils pondent des textes ou font pondre des textes, qui rendent difficile cette intégration.

Le froid est une façon de botter en touche.
Comme Claude, en plus je t'ai vu évoluer dans l'eau. Donc je peu attester de tes possibilités.

Claude Ruff participant aux championnats de France témoigne sur forum-photosub.fr :
Que ce soit Sandra ou moi, nous ne t'avons pas vu évoluer sous l'eau - mais nous pouvons garantir que si nous nous sommes changé ces jours là après la plongée : c'est parce que nous avions froid ! Donc... si tu as besoin de notre témoignage à un moment où un autre : no problem !


Jérôme Untereiner participant aux championnats de France témoigne sur forum-photosub.fr :

Salut FP t ayant vu plonger et au vu de tes images de qualité c est clair que je peux comprendre ta colère.

Yves Kapfer participant aux championnats de France témoigne sur forum-photosub.fr et co organisateur du stage dont je suis finalement exclu :

Je ne sais que dire d'autre. Je viens d'apprendre la nouvelle (j'étais en déplacement et je rentre ce soir pour tout préparer et partir de main à 6h)

Je trouve cette situation lamentable et indigne.
Il existe une haute autorité de lutte contre les discriminations. Il faut la saisir.


Jérémie sur plongeur.com :
Bonjour François-Pierre,
Pour t'avoir vu plonger, je peux effectivement confirmer que pour toi ces limites sont aberrantes. Je ne comprends pas comment ce "médecin" peut tenir de tels propos sans jamais t'avoir rencontré.

Courage, n'abandonne pas ; j'espère que le club pourra t'aider, au moins à justifier de ton autonomie.

@ bientôt
Jérémy


Annexe 6 :
Ce skieur doit-il être considéré comme "tétraplégique" tel que le définie le docteur Gxxxx
http://www.dailymotion.com/relevance/search/fpl_ski1_1993/video/x60a4h_fplski11993_lifestyle


Annexe 7 :
Françoise Loubert MF2 qui a participé à ma formation N2 m'apporte le témoignage suivant :
"Quand tu as demandé ta formation N2, le club (*) a réuni la commission technique forte de 5 MF2 et 10 MF1 qui te connaissent tous.
On a pris la décision qui était la plus logique, c'est-à-dire de te faire suivre une formation N2 normale, sans procédure particulière, car de toute évidence tu n'es pas un plongeur Handi."
(*) CASA : Club aux Activités Subaquatiques d'Airbus France qui reste mon club aujourd'hui

Elle écrit au médecin National :
Françoise Loubere écrit également au docteur Grandjean :
Monsieur,

En complément au mail de François Pierre, je tenais à vous approrter les précisions suivantes.

Lorsque Francois Pierre a émis le souhait de passer le niveau 2, j'étais présidente de la commission technique du club, m'est donc incombée la décision de l'admettre ou pas dans cette formation.
Après en avois débattu en réunion, la commission technique a adopté la position suivante :
- soit Francois Pierre n'était capable de suivre le cursus N2 du club, son cas relevait donc de la plongée handi et nous n'étions pas en mesure de lui proposer de cursus adapté,
- soit il était apte à suivre le cursus N2 du club, auquel cas il serait considété et traité comme les autres candidats.
Nous avons donc décidé de l'admettre au week end d'évaluation, prérequis pour tous les candidats à la formation niveau 2 .

L'évaluation nous a conforté dans l'idée que François Pierre était apte à suivre le cursus normal. Au cours de sa formation, il n'a bénéficié d'aucun traitement particulier, nous y avons particulièrement veillé. Il a été évalué en continu par différents moniteurs, et en particulier par les MF2 du club. J'ai personnellement participé à sa formation, et je dois dire qu'il m'a impressionnée, tant au plan technique que sur sa persévérance à s'améliorer. Par ailleurs, il possède une qualité qu'hélas on ne trouve pas chez un certain nombre de plongeurs dits valides, il a en effet une connaissance parfaite de ses capacités. C'est donc un plongeur valide doté des prérogatives d'un niveau 2 fédéral, en lequel nous avons pleinement confiance.

Par ailleurs, au delà de la discrimination dont François Pierre est victime je suis choquée que la position d'un médecin ne l'ayant jamais vu en situation de plongée, puisse remettre en cause le travail de toute une équipe pégdagogique et, par la même, nier l'ensemble de ses compétences, pourtant dument reconnues par la FFESSM.

J'espère que vous pourrez faire le nécessaire pour permettre à François Pierre de poursuivre ses activités de photo sous marine, et participer aux stages et compétitions au niveau fédéral.

Subaquatiquement

Françoise LOUBERE
MF2 n°1165


Deux réponses à caractère officiel en attendant la résolution définitive de cette histoire

Dans l'ordre des réponses.

Réponse officielle de Pierre Dunac :

Cher François-Pierre,
J’ai pris connaissance de votre lettre ouverte sur plongeur.com et je souhaitais, par la présente, vous confirmer les termes de notre conversation téléphonique afin que cette triste affaire trouve sans plus attendre l’issue qu’elle mérite.
Je regrette d’ailleurs de n’avoir eu connaissance de vos difficultés que cette semaine, soit postérieurement au début du stage auquel vous auriez dû participer, car il n’est pas dans mes habitudes de ne pas assumer les responsabilités qui m’incombent en ma qualité de président du Comité Interrégional Pyrénées-Méditerranée, et qu’en l’occurrence ce litige n’aurait assurément pas connu de tels développements.
Au-delà, je ne crois pas légitime que l’ensemble de la fédération soit ici incriminée. En effet, il faut savoir que les Commissions fédérales (commission régionale audiovisuelle en ce qui vous concerne) n’ont pas de personnalité juridique et, qu’en conséquence, ceux qui en leur sein organisent les manifestations sportives ont l’obligation de respecter strictement la réglementation afin de ne pas engager, au moins au plan civil, la responsabilité de l’organe dont elles dépendent : fédération pour les commissions nationales, comité régional ou interrégional pour les commissions régionales, comité départemental pour les commissions départementales.
Par ailleurs, il peut arriver ici comme en toute matière, qu’une réglementation qui, un temps, pouvait avoir une raison d’être, n’ait pas suivi l’évolution de la pratique et, échappant à toute vigilance, perdure. En l’occurrence, tel n’est peut-être pas tout à fait le cas puisque la Commission Médicale et de Prévention Nationale a sollicité l’abrogation de la disposition à l’origine de vos déboires et que celle-ci est donc, pour l’heure, en sursis dans l’attente de la prochaine réunion du Comité Directeur National prévue au mois d’octobre prochain.
Il faut convenir que cette disposition qui prévoit, pour la pratique de la plongée pour les handicapés, que le certificat médical de non contre-indication rédigé par un médecin fédéral « doit être visé par le Président de la Commission Médicale Régionale et de Prévention du lieu du club du licencié » est à tout le moins inique. En effet, non seulement ce simple visa n’assure pas un double contrôle, dont la légitimité au demeurant serait contestable, mais encore il instaure, à tout le moins une lourdeur administrative injustifiable et, au-delà, une forme de défiance à l’égard du médecin fédéral signataire.
Or nos médecins fédéraux sont des professionnels, au sens noble du terme, qui savent pertinemment que l’examen médical permettant de délivrer le certificat de non contre-indication engage leur responsabilité. En outre et conformément aux règles de bonne pratique en la matière, ils adressent leur patient à un spécialiste lorsqu’ils ont un doute ou ne s’estiment pas suffisamment compétents en un domaine particulier. C’est ainsi d’ailleurs que le responsable de la Commission médicale régionale a réagi, même s’il ne s’agissait pour lui que d’apposer un visa sur votre certificat, en vous adressant au médecin fédéral national de la fédération handisport.
A ce stade, je ne vous cache pas que je suis perplexe s’agissant de la position péremptoire prise par ce dernier sans examen médical préalable.
Toujours est-il qu’en ce qui concerne les membres de nos commissions fédérales il ne leur appartenait pas de prendre quelque liberté que ce soit avec la réglementation en vigueur, cette responsabilité ne pouvant incomber qu’aux instances dirigeantes.
Cependant, il demeure :
- d’une part, que vous êtes titulaire d’un N II, et que vous avez donc été jugé apte par nos moniteurs fédéraux, auxquels j’accorde toute confiance, d’exercer pleinement les prérogatives qu’il confère ;
- d’autre part, qu’un médecin fédéral, dont les compétences ne sont plus à vanter, a estimé, après examen médical, que vous ne présentiez pas de contre-indication à la pratique ;
- et enfin, que vous n’avez pas à souffrir plus longtemps d’une situation parfaitement inéquitable au seul motif qu’une disposition ne sera abrogée qu’en octobre.
Aussi, à situation exceptionnelle, décision exceptionnelle, et je vous confirme donc très officiellement que je prends bien volontiers la responsabilité de demander aux commissions du Comité de vous réserver désormais le même traitement que celui qui est réservé aux autres plongeurs licenciés niveau II (licence, NII, certificat de non contre-indication à la pratique de l’activité considérée, exempt de tout autre visa bien entendu).
Enfin, je me dois de vous préciser que cette décision que j’assume en qualité de Président du Comité Interrégional Pyrénées-Méditerranée ne vaut qu’à l’égard des commissions qui dépendent du Comité que je préside, et ne peut préjuger de la décision du comité directeur national en ce qui concerne l’abrogation de la disposition litigieuse.
Toutefois, le présent courrier ayant un caractère officiel je vous autorise bien entendu à vous en prévaloir.
Vous souhaitant bonne réception et surtout de belles plongées,
Je vous prie de croire, Cher François-Pierre, à l’assurance de mes sentiments sportifs et dévoués.
Pierre DUNAC

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Président de la Commission Juridique Nationale

Président du Comité F.F.E.S.S.M. Pyrénées-Méditerranée









Philippe GRAND, président adjoint de la FFESSM

Philippe GRAND
président adjoint de la FFESSM
en charge du dossier plongée et activités subaquatiques
pour les personnes en situation de handicap

note préliminaire : ce message peut être largement diffusé

objet : le cas de François-Pierre LANGLOIS et ... de bien d'autres

... très long plaidoyer pour ce qui me semble être une injustice !


 

Vous ne m'avez pas encore entendu sur ce sujet, ce n'est pas pour cela que je ne suivais pas l'affaire, j'ai laissé les réponses s'exprimer sur les mails à la suite des messages de ce plongeur, François-Pierre LANGLOIS, je l'ai évidemment eu au téléphone et nous avons ensuite correspondu par mail, j'ai promis, en tant que responsable, de suivre ce dossier.
Je voulais le faire dans le calme en espérant que le bon sens émanerait de la plupart des réponses reçues ... mais devant certaines réactions, j'ai décidé de vous infliger mes réflexions en tant que chargé du développement de l'accueil des personnes en situation de handicap au sein de nos structures fédérales.
Comme je n'ai pas l'habitude de ne pas dire, vous allez rapidement comprendre mon coup de gueule !
Vous le savez tous, je suis moniteur et formateur habitué à pratiquer, avec la plus grande joie, avec des personnes que la vie a plus ou moins éprouvées et rendues « différentes » aux yeux bien faits du public qui les observe.
Je voudrais donc rappeler certains concepts, à la fois humains et sportifs
Il y a deux grands principes développés autour de la plongée pour les personnes handicapées, nous verrons plus tard qu'il serait beaucoup plus intelligent de parler de situation de handicap dans l'activité que de handicap sociétal reconnu pour la vie professionnelle indépendamment d'une possibilité de pratique sportive.
Le premier de ces principes est le suivant :
« développer le maximum d'autonomie avec les capacités restantes »
ce qui, vous en conviendrez, suppose une analyse et un jugement sur les capacités réelles de la personne et non sur un simple tableau clinique pré-établi pour correspondre au cas le plus général possible qui ne peut évidemment pas tenir compte des cas particuliers voire exceptionnels.
C'est d'ailleurs à l'expérience que le constat peut être fait.
Il n'y a pas une identité « handicapée » et chaque personne a des possibilités différentes ceci est d'autant plus vrai pour les handicap qualifiés de lourds tels que les paraplégies, tétraplégies ou plutôt souvent tétraparésies où les tableaux et capacités peuvent être considérablement différents.
Donc, dans un premier temps, rien ne peut se dire sans étude spécifique, le médecin traitant est sans doute celui qui connait le mieux la personne, et si ce médecin traitant est médecin de plongée que vouloir de plus ?
Si ce médecin qui connait la plongée ne voit pas de contre indication pourquoi aller chercher si par hasard on ne pourrait pas trouver une contre indication cachée qui pourrait ... peut être... à la rigueur... dans certaines circonstances... après un voyage ... dans de l'eau dans on ne connait la propreté ... ou la température ... etc , etc ...
Prendre un avis d'un spécialiste de cette forme de handicap dans les cas où manifestement le médecin se déclarerait incompétent est sans doute une bonne idée mais ... je vous préviens à l'avance, les médecins de rééducation fonctionnelle connaissant la plongée ne sont pas légion !
Ensuite, dans un deuxième temps, les évaluations techniques, elles, ne sont pas du ressort du médecin mais, bien entendu, du moniteur, formé ou non à la plongée handisport, deux cas peuvent se présenter :
- première possibilité :
la personne a besoin dans un premier temps d'être rassurée, d'être prise en main par un moniteur formé à la plongée handi

pourquoi pas, si c'est justifié !
Remarque importante : si après formation dans ce cursus adapté (en ce moment cursus FFH – Fédération Française Handisport) la personne répond aux critères de la plongée standard (valide) qui n'adapte pas les niveaux techniques mais peut permettre d'arriver « autrement » aux mêmes compétences et savoir faire, alors la personne devient « insérable » et elle ne relève plus du cursus spécifique mais peut éventuellement continuer dans le cursus standard FFESSM.
Rappel : les niveaux techniques ne sont pas modifiables pour les personnes handicapées, mais c'est l'évaluation des compétences et savoir faire qui doit être jugée et si la personne les réalise « autrement » cela n'a pas d'importance, c'est le résultat qui compte !

- deuxième possibilité :
la personne peut suivre un cursus standard ...
alors pourquoi la diriger sur un cursus adapté ?
A noter aussi que ces deux solutions en permettant l'accueil de personnes handicapées (pas nécessairement en situation de handicap dans l'activité) pour une pratique partagée aux mêmes horaires, dans le même bassin, avec les mêmes vestiaires, avec le même bar ou resto d'après plongée que les plongeurs valides présentent l'avantage d'être à fond dans la démarche d'intégration
appliquer le contraire serait la négation même de l'intégration !

Le deuxième de ces principes est :
« mise en harmonie du handicap et de l'activité »
il s'agit là de permettre par adaptation personnelle du matériel, aides techniques diverses etc ... de faciliter, en sécurité, la vie du plongeur.
« en sécurité » est important ! par exemple un lest « boulonné non largable » ne sera pas autorisé !
Mais maintenant pour alimenter la réflexion, donnons un autre exemple du côté valide celui-là :
un valide qui ne souhaite pas se « tuer » le dos par les portages successifs, achètera volontiers un sac de plongée à roulettes ou un porte bloc roulant et ce n'est pas pour cela qu'il ne sera pas considéré comme un « vrai » plongeur ... alors même qu'il s'agit d'une aide technique.
avons nous la même approche avec des personnes en situation de handicap ?
car là il y a bien une situation de handicap, le plongeur valide est dans l'incapacité de porter son matériel, il est handicapé face à cette situation ! (c'est le cas, par exemple, du poids du matériel pour la plongée enfant)

Ce préambule passé, venons en à des considérations humaines :
Lorsqu'une personne « handi » fait preuve de suffisamment d'énergie, de volonté, de technicité, de ... rapprochement avec la fédération, notre fédération pour présenter un niveau technique, quelle y parvient, qu'elle est en quelque sorte un exemple de ce que l'être humain est capable de surmonter lorsque la vie lui joue un vilain tour ...
... alors je ne sais pas de quel droit peuvent se prévaloir certaines personnes pour mettre des bâtons dans les roues de cette personne qui n'attend rien d'autre que la reconnaissance de son niveau réel à la valeur qu'elle affiche tous les jours dans sa vie courante et sportive !
Cessons d'être hypocrite et admettons notre modestie dans nos possibilités intrinsèques de jugement et sachons reconnaître ce qui est.
Sachons voir et regarder sans a priori, sans refuge derrière une soi-disant prudence ou responsabilité,
« tu comprends, il faut être prudent ... le principe de précautions ... etc, etc ... »
et là on pourrait bien entendre :
« mais ... que fait la fédé ? »
ma foi, tout bien réfléchi, cette fois, cette question me semblerait tout à coup bien fondée !
Se pose alors une autre question :
« où sont les pionniers qui ont permis à notre fédération d'être reconnue ? »
Rappelons nous il y a quelques années, lorsqu'il s'agissait de lancer la plongée enfant !
Quel parcours du combattant ! et combien de réunions pour qu'enfin ça tourne et que nous soyons exemplaires sur le sujet, comme si cela avait toujours existé au sein de la FFESSM et que surtout ... les petits puissent, enfin, rêver à leur tour !
De grâce, alors que partout s'entend le mot « intégration » ne soyons pas à la traîne avec notre activité de rêve ... mais ... qui ne saurait pas traiter les exceptions !
Nous sommes au coeur d'une activité sportive que peut pratiquer une personne en situation de handicap en quittant son fauteuil ! La seule activité en trois dimensions accessible aux personnes à mobilité réduite, aux plongeurs que j'aime qualifier de « plongeurs autrement »
Pour certains véritablement en situation de handicap cette plongée est rendue possible par un cursus adapté mis au point entre la FFH et la FFESSM, c'est bien ! et cela doit être poursuivi ! j'en suis l'un des fervents acteurs et un des chauds partisans, mais ...
... n'imposons pas cette voie différente de « rattrapage » à ceux qui n'en ont pas besoin. (le mot « rattrapage » n'est pas péjoratif, car il veut bien dire ce qu'il veut dire, c'est à dire une passerelle possible pour rejoindre les autres, les valides !)
Si une personne, sans pour cela avoir un jugement ni plus sévère, ni plus indulgent
« parce qu 'on ne sait jamais ... c'est un handicapé tout de même ... »
fait tout ce qu'il faut, alors sans hésitation permettons à cette personne d'avancer et nous, soyons les moniteurs qui sauront mettre en avant les moyens de la réussite avec un peu plus de perspicacité que le classique :
« je te montre, après tu feras comme moi »
car une personne en situation de handicap demande une approche pédagogique différente mais, tellement enrichissante et fructueuse pour l'avenir et surtout transposable dans bien des situations où la façon habituelle de faire ne fonctionne pas.
C'est en cela que j'ai toujours estimé que cette forme d'interrogation, liée à cette activité, sur le rôle, qui me semble le vrai rôle du moniteur, trouve tout son sens :
« mettre en place une pédagogie différenciée dans le but d'arriver au même résultat »

 

Alors quelquefois, devant tant de réticences, se pose la véritable question :
Que devons nous faire, nous qui faisons plonger des enfants ou des adultes handicapés moteurs et maintenant handicapés mentaux ?
Devons nous arrêter ?
Je ne le crois pas et en tout cas soyons tous plus ouverts aux autres.
Si quelqu'un de différent répond en sécurité aux critères attendus selon les techniciens qui, répétons le, sont les plus à même de juger des compétences dans les limites données par le ou les médecins, alors deux solutions sont possibles :
- ou les moniteurs se déclarent incompétents, ce qui serait dommage mais recevable, et dans ce cas, ils dirigent la personne vers la structure adaptée avec des moniteurs formés à la plongée handisport.
- ou ils y vont et forment la personne suivant le cursus standard avec éventuellement une réflexion pédagogique « adaptée ».
Mais dans tous les cas on ne botte pas en touche ! en excluant la personne qui, par ailleurs fait preuve d'une longue expérience en plongée, ce qui est le cas de François-Pierre, ceci est proprement intolérable et tellement injuste.
Alors même que François-Pierre, après son handicap, a été jugé apte au niveau 2 sans adaptation, ni indulgence et que de nombreux témoignages attestent de sa parfaite aptitude à son niveau de plongée, on voudrait maintenant lui faire admettre qu'il est plus handicapé qu'il le croit ! ! !
nous nageons réellement dans l'absurde !
Certes il porte la trace de son handicap « récupéré » mais il est opérationnel, marchant, autonome, ayant la sensibilité, sans les tracas urinaires classiques des blessés médullaires, etc , bref une exception ! et ...
... suivi, de surcroit, par un médecin fédéral bien connu au sein de la FFESSM par son implication dans le domaine de la plongée enfant (qui sont aussi des « plongeurs particuliers ») et c'est à cette personne exceptionnelle que notre réponse en forme de sanction est :
« tu comprends, tu ne peux plus plonger comme hier ... parce que tu vas avoir froid ... tu risques de te blesser parce que tu ne sens rien ... tu es limité à une plongée par jour de dix minutes ... etc ... »
On voudrait faire pire dans la non intégration qu'on ne ferait pas mieux !
Nous sommes totalement éloigné de sa réalité physique et de sa vie de plongeur de tous les jours
cessons ce comportement « arriériste » allons de l'avant dans le sens de la société et ...
... soyons honnêtes ! répondons nous, nous mêmes, encore totalement à la hauteur sportive et physique de notre niveau passé il y a ... ?
Devant cette situation qui serait cocasse si elle ne touchait pas au plus profond d'elle-même une personne qui démontre tous les jours sa capacité d'adaptation dans une activité idéale et ...
qui vit pleinement sa passion au sein de notre fédération,

 

il nous faut réagir et agir.

Je crois, même si tout le monde n'est pas d'accord, qu'il y va de l'honneur et de la crédibilité de notre fédération de savoir reconnaître les exceptions et tendre la main à ceux qui nous regardent partir du port sans oser pousser la porte de nos clubs.
J'aimerais qu'en lisant ces quelques lignes, vous ne me considériez pas comme un donneur de leçons mais plutôt que vous lisiez cela en réfléchissant et en étant convaincus qu'il est grand temps d'éveiller les consciences et qu'enfin le bon sens l'emporte !
Oublions le handicap de François-Pierre puisque ce handicap a été « récupéré », ce qui a une réelle signification sur le plan de la rééducation fonctionnelle et sachons lui dire :

« bienvenu dans notre fédé, dans ta fédé »



puisqu'il ne relève pas de la plongée handi, laissons le plonger tranquille avec nous !



Je vous souhaite à tous d'avoir un jour la chance, comme moi souvent, de plonger avec des personnes comme François-Pierre, Gaby, Jean-Christophe, Vincent, Ludo, Boris, Olivier, Pierre, Jean-Michel, Dominique, Gaëlle etc ... et bien d'autres encore
ils n'attendent que votre main tendue et vous rendront un sourire que vous ne serez pas près d'oublier ...

amitiés à tous

Philippe GRAND



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